Quand on parle de violence domestique, les gens pensent souvent à quel point cela fait mal à la victime adulte. Il est vrai que la violence domestique est le plus souvent un comportement violent, abusif ou intimidant d’un homme à l’égard d’une femme. Mais ce que la majorité des gens ne réalisent peut-être pas, c’est que les enfants sont également victimes de violence domestique. Cela affecte leur bien-être physique et émotionnel.
Les effets à court terme
Les enfants des foyers où l’un des parents est maltraité peuvent avoir peur et être anxieux. Ils peuvent toujours être sur leurs gardes, se demandant quand le prochain événement violent aura lieu. Cela peut les amener à réagir de différentes manières, en fonction de leur âge:
Les jeunes enfants de moins de 6 ans qui sont témoins de violence entre partenaires intimes peuvent commencer à faire des choses qu’ils avaient l’habitude de faire quand ils étaient encore à bas âge, comme mouiller son lit, sucer son pouce, pleurer et pleurer. Ils peuvent également avoir du mal à s’endormir ou à rester endormi; montrer des signes de terreur.
Les enfants de plus de 6 ans peuvent se sentir coupables de la violence et s’en prendre à eux-mêmes. La violence domestique et les abus nuisent à l’estime de soi des enfants. Ils peuvent ne pas participer aux activités scolaires ou avoir de bonnes notes, avoir moins d’amis que les autres et avoir des ennuis plus souvent.
Les adolescents qui sont témoins de mauvais traitements peuvent avoir des comportements négatifs, comme se battre avec des membres de la famille. Ils peuvent également adopter des comportements à risque, comme avoir des relations sexuelles non protégées et consommer de l’alcool ou de la drogue. Ils peuvent avoir une faible estime de soi et avoir du mal à se faire des amis. Ils peuvent commencer à se battre ou à intimider les autres et sont plus susceptibles d’avoir des ennuis avec la loi.
Les effets à long terme
En France, plus de 15 millions d’enfants vivent dans des foyers où la violence domestique s’est produite au moins une fois. Ces enfants courent davantage les risques de répéter le cycle à l’âge adulte en nouant des relations abusives ou en devenant eux-mêmes des agresseurs. Par exemple, un garçon qui voit sa mère être maltraitée a 10 fois plus de risques de maltraiter son partenaire à l’âge adulte. Une fille qui grandit dans un foyer où son père abuse de sa mère est six fois plus susceptible d’être victime d’agression sexuelle qu’une fille qui grandit dans un foyer non violent.
Les enfants témoins ou victimes d’abus émotionnel, physique ou sexuel courent un risque plus élevé de problèmes de santé à l’âge adulte. Ceux-ci peuvent inclure des problèmes de santé mentale, tels que la dépression et l’anxiété. Ils peuvent également souffrir de diabète, d’obésité, des maladies cardiaques, une mauvaise estime de soi et d’autres problèmes.
